10 Oct 2025

Zia

J'attends présentement les résultats d'une culture de bactéries urinaires pour ma fille (c'est le mot qui me vient spontanément), ma chattonne, ma Little Lady Miss Zia Lola Luna Bandita qui a déjà 17 ans. C'est une nouvelle fantastique... parce que les antibiotiques de base n'ayant pas réglé le problème (son premier problème de santé à vie!), on me parlait plutôt de cancer avant le résultat de l'analyse au laboratoire. Pour le moment, en attendant, elle n'a que des anti-douleur. Elle est faite forte, ma puce.

Elle est comme d'habitude, elle joue, elle ronronne, elle... dort sur mon oreiller toute la nuit (même qu'elle commence à inciter Muchacha, son amoureuse, à faire la même chose; je dors la tête sur un coin de mon propre oreiller, mais on dort bien avec un fond sonore de ronrons). Je crains encore de la perdre et j'ai vraiment hâte de recevoir l'appel, d'enfourcher mon vélo et d'aller chercher le bon traitement. 

Je ne parle plus souvent de mes chats, sauf aux amis proches, qui comprennent. Pourtant, la place qu'ils occupent dans nos vies est immense. Immense. Zia, par exemple? J'ai Zia dans ma vie depuis bien avant ma première grossesse. Mes deux bébés ont fait leurs siestes avec Zia à leurs côtés (je dis qu'elle les a élevés avec moi, et mon plus jeune dit que c'est grâce à elle et à ses soins qu'il est à moitié chat lui-même). Zia qui a survécu à Esteban et à Tao. Zia qui n'a jamais rechigné quand j'ai fait entrer un nouveau chat, ou même un chien, dans notre famille. Zia ma toute douce. Zia, ma grande amie.

4 Aug 2025

La mère écureuil et moi

C'était le milieu ou la fin de l'été, il y a neuf ans. J'avais mon bébé en portage dans sa poche de kangourou. J'étais assise avec lui à une table de pique-nique devant la maison, sur notre terrain, juste un peu plus loin que le grand pin devant la maison. Peut-être qu'il dormait. Sans doute que je lisais. Je sais qu'il faisait chaud, que l'air avait cet aspect doré des jours chauds, alors que le gazon est sec, jauni.

Un bruit, un mouvement? Je ne sais pas ce qui m'a fait lever la tête. Au bas du grand pin, une mère écureuil roux avait figé, son bébé tenu fermement dans la bouche. Elle descendait de l'arbre et déplaçait son bébé. Nos regards se sont plantés l'un dans l'autre.

Elle a eu l'air d'évaluer la situation: l'humaine qui ne bougeait pas et ne semblait pas représenter une menace imminente. Puis le bébé humain, qu'elle a bien vu. On s'est regardées, on s'est comprises. Elle est passée tout près de nous, avec son bébé, en toute sécurité.

Je suis restée avec ce moment, cet éclat de communion maternelle. Nous sommes, parfois, si on veut bien s'arrêter et le constater, toutes pareilles.